déssinant sa courbe douce
là sur une tige fiere
dans une forêt ou un désert
derrière une maison
poussait tranquille une fleur
j'allais tous les soirs voir cet effort
que dame nature avait prodigue
mis sur ma route un jour d'hiver
et la couvrait de paille
je ne sais par quel miracle
cette fleur une fois éclose
devint la plus belle des roses
et d'une senteur de parfum
l'hiver passa et elle brillait
là dans cette terre nouvelle
et s'en alla faner
au premier jour du printemps
je pris une pétale
et la porte sur mon coeur
c'est mon secret d'éveil
d'une éternité éphémère
il est là le coquin
se cache dans un coin
dans ma poche je l'attrape
et lui parle tout doux
viens et dis moi ton secret
y en a pas qu'il me dit
le bonheur est partout
là où y a un coeur qui bat
là où une main se tend
là au sourire en coin
dans le regard d'un enfant
alors je le relache
pour qu'il aille jouer son tour
dans la poche du voisin
et de son prochain
sous un porche sombre
ils sont enlacés
deux corps qui se mêlent
en une danse tendre
seuls sous le soleil
ils sont l'ultime
la raison du coeur les unit
lui hier si solitaire
elle avant fleur fanée
les voilà tous deux renés
et ne faisant qu'un pour l'éternité
main dans la main
s'en vont à pas lents
après le doux baiser échangé
dans la rue ils marchent fiers
d'être amants et fous
car il était en hiver
quand elle connut son printemps
aujourd'hui ils n'ont plus que l'âge
de l'innocence des enfants
des roses éclatent en sanglots comme un coeur qui s'enfuit de ne pas avoir été aimé assez et le sang coule délicat comme une rengaine de mes paupières j'avale ce doux elixir qui vient de ma chair pour en faire une larme de douleur au reflet arc en ciel car le soleil réchauffe toutes les âmes même les impures et voilà ce matin je suis rose noire qui pleure d'avoir trop aimé écorchée d'épines je cherche en corps l'âme soeur qui dort près de moi je l'entends soupirer et dans ce soupir je ressens l'amour
si fragile en son ombrage
elle ploie sous les nuages
reflets bleux roux et dorés
le croissant à peine né
et défie les étoiles
qui la caressent sur la toile
me murmurant tout doucement
qu'il faut la prendre lentement
nul besoin de la piller
ne pas comme ici recommencer
elle nous cache bien sur des trésors
mais est ce bien pour nous cet au dehors
voyons plutôt notre terre mère
et ne cassons pas ce cycle éphémère
pour un peu de rosée glacée
qu'elle garde en son sein l'illuminée
1. rebelle le 23-11-2009 à 04:20:18 (site)
kikou tres beau votre texte je vous souhaite un tres doux lundi gros bisous
Commentaires