laissons le possible aux réalistes
vivons l'impossible à outrance
juste le chant des oiseaux
et quelques nuages d'aurore
est-ce bien raisonnable
de penser à raison
qu'il y a mesure à tout
est ce réel ce sentiment
qui me tourmente le coeur
ça prend dans le cou
ça vous renverse la pensée
ça caresse le frisson
il est là le coquin
se cache dans un coin
dans ma poche je l'attrape
sous un porche sombre
ils sont enlacés
deux corps qui se mêlent
des roses éclatent en sanglots comme un coeur qui s'enfuit de ne pas avoir été aimé assez et le sang coule délicat comme une rengaine de mes paupières j'avale ce doux elixir qui vient de ma chair pour en faire une larme de douleur au reflet arc en ciel car le soleil réchauffe toutes les âmes même les impures et voilà ce matin je suis rose noire qui pleure d'avoir trop aimé écorchée d'épines je cherche en corps l'âme soeur qui dort près de moi je l'entends soupirer et dans ce soupir je ressens l'amour
si fragile en son ombrage
elle ploie sous les nuages
je vais à la rencontre de l'autre
et à chaque fois m'émerveille
je veux chanter avec les colombes
retrouver la paix intérieure
quelle tâche il icombe à l'humain
dans son profond désespoir
au firmament du ciel étoilé
je vois vénus me parler